Décubitus ventral : le temps des certitudes

Auteurs

  • C. Guérin hôpital de la Croix-Rousse

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-013-0809-1

Résumé

Après quatre essais randomisés contrôlés ayant testé l’effet du décubitus ventral sur la survie des patients avec syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ou insuffisance respiratoire aiguë hypoxémiante et qui se sont avérés négatifs, un cinquième, l’essai PROSEVA, a finalement mis en évidence un net bénéfice du décubitus ventral chez des malades avec SDRA sévère. Dans cet essai, des patients ayant un SDRA avec des critères de sévérité (PaO2/FiO2 inférieure à 150 mmHg avec une pression en fin d’expiration [PEP] supérieure ou égale à 5 cmH2O, FiIO2 supérieure ou égale à 60 % et volume courant à 6 ml/kg de poids prédit par la taille et le sexe), confirmés 12 à 24 heures après le diagnostic de SDRA, la mortalité à j28 du groupe décubitus dorsal (229 patients) était de 32,8 versus 16,0%dans le groupe décubitus ventral (237 patients) [p < 0,001]. La même différence significative a été mise en évidence à j90. Les raisons que l’on peut avancer pour expliquer ces résultats qui contrastent, surtout dans leur intensité plus que dans leur nature, avec les essais précédents sont discutées dans cette revue. En prenant en considération les résultats des deux méta-analyses et de l’essai PROSEVA, nous avons maintenant des arguments forts pour proposer l’usage routinier du décubitus ventral chez les patients avec SDRA sévère. D’autres études sont nécessaires pour affiner nos connaissances quant à l’effet du procubitus sur les lésions induites par la ventilation mécanique.

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Publiée

2013-11-16

Comment citer

Guérin, C. (2013). Décubitus ventral : le temps des certitudes. Médecine Intensive Réanimation, 23(Suppl. 2), 394–398. https://doi.org/10.1007/s13546-013-0809-1

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