Le choc septique de l’adulte en France : vingt ans de données épidémiologiques
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1062-6Résumé
Alors même que la fréquence du choc septique (exprimée pour 100 admissions en réanimation) est en augmentation croissante au cours des 20 dernières années (8, 2 en 1993 à 15, 4 en 2010), on relève une diminution significative de sa mortalité en réanimation (60, 1 % en 1993 à 39, 5 % en 2010) et, à un moindre degré, à l’hôpital (62 % en 1997 à 48, 7 % en 2011). Cette diminution de la mortalité est sans doute en partie liée à l’intérêt porté par les réanimateurs à cette pathologie ces dernières années, ainsi qu’àl’optimisation des prises en charge des patients. Quoi qu’il en soit, les chiffres de mortalité restent très élevés et pourraient être expliqués par des facteurs peu modifiables, comme l’âge et les comorbidités des patients, plutôt que par les types d’infections à l’origine des chocs septiques. Un suivi à moyen et long termes des patients ayant présenté un choc septique avec une évaluation de leur qualité de vie est une donnée qui devrait être évaluée dans les études épidémiologiques futures.