Insuffisance rénale aiguë et syndrome hépatorénal chez le patient cirrhotique : actualités diagnostiques et thérapeutiques
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0076Mots-clés :
Vascularite à IgA, Vascularite des petits vaisseaux, Purpura vasculaire, Néphropathie à IgA, AdulteRésumé
La survenue d’une insuffisance rénale aiguë ou AKI (acute kidney injury) chez un patient cirrhotique est un événement de mauvais pronostic. Parmi les AKI, une entité spécifique au patient cirrhotique décompensé est le syndrome hépatorénal (SHR) dont la définition ainsi que la stratégie thérapeutique ont été réactualisées récemment. La prise en charge de l’AKI hors SHR n’est pas spécifique au patient cirrhotique. La prise en charge du SHR repose sur l’association d’un traitement vasoconstricteur intraveineux et d’un remplissage vasculaire par sérum d’albumine concentrée. Cette association thérapeutique permet d’améliorer le pronostic des patients répondeurs. En contexte d’AKI chez le patient cirrhotique, l’épuration extrarénale (EER) peut être envisagée en cas de non-réponse au traitement médical. La décision de débuter une prise en charge invasive avec EER dépend principalement de la présence d’un projet de transplantation hépatique (TH). En l’absence d’un tel projet, cette décision devrait être prise après évaluation du pronostic à court terme du patient dépendant du nombre de défaillance d’organes et d’autres variables telles que l’âge ou les comorbidités. L’objectif de cette mise au point est de discuter des récentes modifications de la définition de l’AKI et en particulier du SHR chez les patients cirrhotiques, de détailler la prise en charge spécifique du SHR et d’évoquer les processus décisionnels menant ou non à l’instauration d’une EER chez les patients non répondeurs au traitement médical en milieu réanimatoire.