Traitement de la fibrillation atriale en réanimation (hors anticoagulation)
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-012-0454-4Résumé
La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme le plus communément observé en réanimation. Elle est souvent favorisée par des facteurs extracardiaques tels que l’hypoxie, le sepsis, l’inflammation et certains troubles hydroélectrolytiques. Les complications thromboemboliques et hémodynamiques qu’elle entraîne sont bien connues, mais son impact sur la mortalité n’est pas démontré. La prise en charge d’une FA repose sur deux stratégies distinctes: le ralentissement et la conversion. Peu de données sont actuellement disponibles pour déterminer la place de l’une ou de l’autre en réanimation. Avec la cardioversion électrique, les antiarythmiques de classes III et Ic peuvent être utilisés pour obtenir le retour en rythme sinusal, mais leur efficacité et leur innocuité sont peu documentées en réanimation. De nouvelles molécules aux propriétés arythmogènes limitées ont été développées ces dernières années, sans que l’on puisse encore les recommander en pratique courante. Le ralentissement d’une FA est classiquement obtenu à l’aide de bêtabloquants, d’inhibiteurs calciques, de la digoxine ou de l’amiodarone. Le but de cet article est de passer en revue les thérapeutiques disponibles pour la conversion ou le ralentissement d’une FA en réanimation.