Drainage des sécrétions sous-glottiques et pneumonies acquises sous ventilation mécanique
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0677-8Mots-clés :
État de stress post-traumatique, Ventilation mécanique, RéanimationRésumé
Le drainage des secrétions sous-glottiques fait partie des recommandations éditées pour prévenir les pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) avec un niveau de preuve considéré comme élevé, spécialement pour les PAVM dites précoces. Les différentes méta-analyses consacrées à cette thématique et regroupant au fur et à mesure du temps les données des études publiées, montrent que le drainage des sécrétions sous-glottiques est associé à une réduction relative de 44 % de l’incidence des PAVM, ainsi qu’à une réduction de la durée de ventilation et du séjour en réanimation. Ces résultats ne s’accompagnent d’aucun bénéfice sur la mortalité en réanimation ou hospitalière. Contrastant avec ces données, la diffusion de cet axe de stratégie de prévention des PAVM au sein des unités de réanimation reste limitée. Plusieurs explications peuvent être avancées: doutes persistants sur l’innocuité du drainage des sécrétions sous-glottiques, absence de détermination des modalités optimales de drainage, caractère déconcertant de la variabilité du volume de sécrétions recueillies entre chaque patient et pour un même patient pendant la durée de l’assistance respiratoire, surcoût initial des sondes endotrachéales permettant la réalisation du drainage des sécrétions sous-glottiques, disponibilité de ces sondes dans les structures de soins, hors réanimation, impliquées dans la mise en place des sondes endotrachéales (bloc opératoire, services d’accueil des urgences, service mobile d’urgence et de réanimation…).