Aérosolthérapie au cours de l’assistance respiratoire non invasive
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1158-zRésumé
La ventilation non invasive (VNI), ainsi que les traitements par haut débit nasal humidifié (HDN), d’utilisation croissante en réanimation, s’adressent souvent à des patients nécessitant par ailleurs des traitements inhalés, principalement des bronchodilatateurs. Les principes établis pour l’aérosoltherapie chez le patient intubé s’appliquent en partie au cours de la VNI. L’aérosolthérapie peut néanmoins s’avérer plus difficile en raison du caractère spontané et non contrôlé de la ventilation et de par les interfaces non invasives utilisées. Les études sur banc ayant évalué l’aérosolthérapie au cours de la VNI rapportent, lors de l’utilisation de circuits monobranches, une meilleure efficacité quand le générateur d’aérosol est situé entre l’orifice de fuite et le patient. Les travaux sur banc au cours du HDN, principalement pédiatriques, sont encourageants, à condition que le générateur d’aérosol soit positionné au niveau de la chambre d’humidification. Les études cliniques, uniquement disponibles pour la VNI, montrent que des quantités significatives de médicament se déposent au niveau pulmonaire chez des volontaires sains. Chez des patients souffrant d’obstruction bronchique, un effet bronchodilatateur significatif a été observé après nébulisation de bronchodilatateurs dans le circuit de VNI. Il est donc possible de pratiquer l’aérosolthérapie par bronchodilatateurs au cours de la VNI. Certains travaux ont même suggéré un effet additif, voire synergique, des deux techniques. Si ces résultats se confirment, il pourra être envisagé de mettre en place un support par VNI pour une meilleure efficacité thérapeutique du traitement inhalé. Les résultats sur banc au cours de l’HDN demandent à être confirmés en clinique.