Sevrage de la ventilation mécanique : quel test de sevrage utiliser chez les patients de réanimation ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-016-1236-xRésumé
Le processus décisionnel visant à séparer les patients de la ventilation mécanique repose, entre autres éléments, sur l’interprétation de la tolérance clinique du patient à un test de sevrage, communément désigné comme épreuve de ventilation spontanée. Plusieurs modalités dans la réalisation de l’épreuve de ventilation spontanée s’offrent au clinicien (maintien d’une aide inspiratoire et/ou d’une pression expiratoire positive minimale, aucune aide inspiratoire ni pression expiratoire positive sur le ventilateur, pièce en T). D’un point de vue physiologique, l’épreuve de ventilation spontanée réalisée en pièce en T reproduit le plus fidèlement les conditions de ventilation spontanée en comparaison aux autres modalités, et la situation sans support sur le ventilateur semble être équivalente. Toute addition de support sur les ventilateurs modernes sous-estime le travail respiratoire. Dans la population tout venant ou la probabilité de succès est élevée, le choix du premier test peut prendre en compte plusieurs aspects (faisabilité, choix de ne pas sous-estimer la possibilité de succès, etc.). Dans une population sélectionnée par un premier échec de sevrage, le choix de réaliser les épreuves en pièce en T (ou sans support sur le ventilateur) semble la plus logique dans l’objectif de ne pas sous-estimer le risque d’échec.