Les systèmes automatisés de sevrage de la ventilation mécanique ont-ils une place en pratique clinique ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-017-1323-7Mots-clés :
Radiothérapie, Chimiothérapie, Encéphalopathie aiguë, Épilepsie, Syndrome cérébelleux, Encéphalopathie postérieure réversible, Leucoencéphalopathie multifocale progressive, Accident vasculaire cérébralRésumé
Du fait de la stagnation de l’offre démographique médicale et du vieillissement de la population, les besoins en ventilation mécanique vont croître dans les années à venir. Dans ce contexte, la conduite du sevrage de la ventilation mécanique par des systèmes automatisés est une perspective séduisante, permettant d’épargner du temps médical et infirmier. La gestion du sevrage par des systèmes automatisés repose sur l’utilisation de l’intelligence artificielle incorporée au sein de ventilateurs capables de détecter précocement la sevrabilité des patients puis d’entreprendre le cas échéant une épreuve de ventilation spontanée. Deux systèmes répondant à ce cahier des charges sont actuellement commercialisés. Bien que les données disponibles soient peu nombreuses, celles-ci semblent justifier l’intérêt pour ces systèmes en montrant au pire une équivalence, au mieux une réduction dans la durée du sevrage, lorsqu’ils sont comparés à une démarche de sevrage conventionnelle. Les défis de demain seront de tester la généralisation de ces systèmes dans la pratique clinique et de définir les caractéristiques des populations susceptibles d’en bénéficier le plus.