Nouvelles techniques pour lutter contre le biofilm de la sonde d’intubation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0689-4Mots-clés :
Syndrome de Stevens-Johnson, Syndrome de Lyell, Nécrolyse épidermique toxique, DRESS, Toxidermie, Syndrome de détresse respiratoire aiguRésumé
Le biofilm bactérien qui se dépose dans la sonde d’intubation est un des mécanismes de développement des pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM), par détachement spontané ou lors des aspirations trachéales. L’argent a des propriétés antibactériennes. L’imprégnation des sondes par l’argent est bien tolérée chez le patient intubé plusieurs jours. Ce procédé réduit le biofilm de la sonde d’intubation à la fois dans les modèles animaux et chez l’homme. Une baisse significative de la colonisation pulmonaire n’a été montrée que sur des modèles animaux. Chez le patient intubé, une seule étude randomisée prospective multicentrique à ce jour a montré l’efficacité d’une sonde imprégnée d’argent dans la diminution du taux de PAVM, mais sans réduction consécutive de la durée de ventilation ni de la mortalité. Cette étude a été très critiquée et ne permet pas de retenir actuellement la sonde imprégnée d’argent comme technique de routine pour prévenir la PAVM. D’autres techniques consistant à aspirer, à brosser ou à détruire le mucus par photosensibilisation sont en cours d’évaluation et n’ont pour l’instant démontré leur efficacité que sur la diminution du biofilm.