Surveillance et évaluation de l’efficacité de la nutrition artificielle en réanimation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0707-6Mots-clés :
Pneumonie acquise sous ventilation mécanique, Mortalité attribuable, Pronostic, RéanimationRésumé
En réanimation, la nutrition artificielle fait partie de la prise en charge du patient. Comme pour la ventilation et l’assistance circulatoire, la surveillance nutritionnelle et métabolique est indispensable afin d’améliorer la tolérance et l’efficacité du support nutritionnel. La nutrition entérale (NE) est fréquemment associée à un déficit protéino-énergétique, lui-même responsable d’un plus mauvais pronostic. La détection précoce de ce déficit doit permettre une augmentation des apports protéino-énergétiques, incluant l’éventuelle combinaison NE-nutrition parentérale (NP). Les complications métaboliques de la NP liées à la surnutrition doivent être recherchées. La surveillance glycémique est recommandée dans un but de contrôle glycémique associé à une réduction de la mortalité. En réanimation, les apports en macro- et micronutriments, la dépense énergétique et l’adéquation entre la cible et les apports protéino-énergétiques doivent être étroitement surveillés. Cette surveillance, idéalement à l’aide d’un système informatique, doit être intégrée dans la prise en charge. Une diététicienne dédiée à la réanimation aide à diminuer le déficit énergétique. Poids, taille, albuminémie et transthyrétinémie étant pris en défaut, l’évaluation de la composition corporelle pourrait permettre une évaluation plus précise de l’efficacité de la nutrition artificielle au cours du séjour en réanimation. En limitant le déficit protéino-énergétique et la surnutrition et en optimisant le contrôle glycémique, la surveillance nutritionnelle et métabolique permettrait d’améliorer l’évolution clinique des patients. Les futures études devront déterminer l’impact médico-économique de la surveillance nutritionnelle et métabolique.