Comment je prends en charge la nutrition d’un patient en état de choc
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0068Mots-clés :
Nursing Activities Score, Charge de travail, Soins intensifs, Traduction interculturelleRésumé
La réponse métabolique à l’agression correspond à un ensemble de réactions à la base de l’adaptation de l’organisme aux nouvelles conditions. Ces modifications concernent des aspects métaboliques spécifiques comme le maintien de la masse protéique et/ou l’état des réserves énergétiques. L’une des principales difficultés de l’optimisation du support métabolique consiste à distinguer les changements métaboliques bénéfiques de ceux qui sont délétères pour l’organisme. Dans ce contexte, les objectifs thérapeutiques peuvent se limiter à une approche nutritionnelle s’attachant à limiter le déficit énergétique et les pertes protéiques et musculaires. Ils peuvent être plus ambitieux en essayant d’adapter les apports aux différents besoins d’un point de vue quantitatif comme qualitatif. La limitation du déficit énergétique semble être un objectif raisonnable à atteindre selon les données de la littérature. Enfin, essayer d’interférer avec la réponse métabolique à l’agression (immunomodulation, manipulations pharmacologiques des voies métaboliques, etc.) représente le degré d’intervention métabolique le plus élaboré et, si quelques données ont pu être encourageantes, il n’est pas possible d’affirmer que cet objectif soit complètement réaliste, voire même bénéfique. Les apports nutritionnels doivent être intégrés à la stratégie thérapeutique globale de prise en charge. La réponse optimale du support nutritionnel a pour but « de donner les moyens métaboliques » de la guérison.