Particularités de la ventilation chez le patient obèse
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-013-0832-2Mots-clés :
Donneur à critères élargis, Transplantation, Machine à perfusion, Survie greffons, Sélection du donneurRésumé
La prévalence des patients obèses admis en réanimation augmente. Ceux-ci présentent, de par leur pression abdominale augmentée par rapport à celle des patients non obèses, une capacité résiduelle fonctionnelle réduite, responsable d’une augmentation de la formation d’atélectasies lors de l’anesthésie. Les patients obèses sont donc à risque de complications respiratoires liées à la ventilation, telles que le syndrome de détresse respiratoire aigu en réanimation doit tenir compte de ces particularités physiopathologiques. Ainsi, avant l’intubation, une préoxygénation en aide inspiratoire avec application d’une pression expiratoire positive (PEP) (entre 5 et 10 cmH2O) est recommandée, suivie d’une ventilation à bas volumes courants, calculés à partir du poids idéal (6 ml/kg), avec de hautes PEP (10 cmH2O), sous réserve d’une bonne tolérance hémodynamique. Les manoeuvres de recrutement sont importantes chez ces patients prédisposés aux atélectasies et doivent être réalisées régulièrement, par exemple en appliquant une pression de 40 cmH2O pendant 40 secondes. La ventilation peut être indifféremment réalisée en volume ou en pression contrôlés, selon les habitudes de l’équipe. En cas de SDRA, le décubitus ventral est efficace chez les patients obèses, permettant une amélioration du rapport PaO2/FiO2 supérieure à celle des patients non obèses. Enfin, l’impact pronostique de l’obésité reste discuté en ventilation mécanique.