Mécanismes neurophysiologiques de la dyspnée : de la perception à la clinique
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-014-0902-4Mots-clés :
Évaluation périopératoire, Risque cardiovasculaire, Stratification du risque, Chirurgie non cardiaqueRésumé
La dyspnée est un symptôme majeur des maladies respiratoires, tant chroniques qu’aiguës. En réanimation, elle concerne jusqu’à la moitié des patients sous ventilation artificielle. De nombreux arguments suggèrent que la prise en charge de la dyspnée doit être une priorité chez les patients qui en souffrent, ce au même titre que la douleur.
Les récentes avancées dans la compréhension des mécanismes de la dyspnée ont permis d’identifier non pas une mais plusieurs sensations de dyspnées dont les mécanismes sont différents, aussi bien en termes d’afférences (récepteurs et voies de transmission) que d’aires cérébrales d’intégration. La dyspnée résulte d’un déséquilibre entre la commande respiratoire centrale et la réponse périphérique de l’appareil respiratoire. C’est une sensation multidimensionnelle associant simultanément à la fois une composante sensorielle et émotionnelle. Identifier, évaluer et caractériser la dyspnée dans ses différentes composantes est aujourd’hui possible grâce à des échelles et des scores validés. La prise en charge thérapeutique de la dyspnée reste cependant difficile. Les traitements pharmacologiques actifs sont peu nombreux et potentiellement délétères dans certaines situations. Le développement d’alternatives non pharmacologiques présente de nombreux intérêts mais reste encore dans le domaine de la recherche.