Faut-il abandonner le test de fuite pour le dépistage de la dyspnée laryngée post-extubation ?

Auteurs

  • D. Schnell Hôpitaux universitaires de Strasbourg, nouvel hôpital civil
  • M. Darmon Jacques Lisfranc Medical School, Jean Monnet University
  • F. Meziani Hôpitaux universitaires de Strasbourg, nouvel hôpital civil

DOI :

https://doi.org/10.1007/s13546-015-1024-z

Mots-clés :

Syndrome de détresse respiratoire aiguë, Décubitus ventral, Lésions pulmonaires induites par la ventilation mécanique

Résumé

La dyspnée laryngée post-extubation (DLP) est une complication iatrogène de l'intubation. Elle est secondaire à un obstacle sur les voies aériennes supérieures (VAS) qui se manifeste au décours de l'extubation. Elle entraîne des manifestations respiratoires de gravité variable allant du stridor isolé à un tableau d'insuffisance respiratoire aiguë nécessitant la réintubation en urgence dans des conditions techniques parfois difficiles. La DLP représente une des premières causes d'insuffisance respiratoire aiguë post-extubation. Pour des raisons évidentes, prédire sa survenue avant l'extubation est rendu difficile du fait de la présence de la sonde d'intubation. Le test de fuite a été développé pour s'affranchir de ces contraintes et représente à ce jour le gold standard pour prédire la survenue d'une DLP. Pourtant, sa faible valeur prédictive positive le fait apparaitre plutôt comme un indicateur de risque accru de DLP que comme un test diagnostique suffisamment performant pour permettre une modification de prise en charge ou retarder l'extubation. Chez des patients non sélectionnés de réanimation, sa réalisation systématique est donc discutable et pourrait exposer un nombre excessif de patients à une prolongation injustifiée de la ventilation mécanique invasive. Chez les patients à haut risque de DLP, la place exacte du test de fuite reste à évaluer.

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Publiée

2015-01-15

Comment citer

Schnell, D., Darmon, M., & Meziani, F. (2015). Faut-il abandonner le test de fuite pour le dépistage de la dyspnée laryngée post-extubation ?. Médecine Intensive Réanimation, 24(1), 63–70. https://doi.org/10.1007/s13546-015-1024-z

Numéro

Rubrique

Article original

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