Embolie pulmonaire de gravité intermédiaire : thrombolyse ou non ?
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1039-5Mots-clés :
Personnes âgées, Tri, Charge en soins, Réanimation, Unité de surveillance continueRésumé
La létalité de l’embolie pulmonaire (EP) compliquée d’état de choc varie de 25 à plus de 50 %. Dans cette circonstance, le traitement fibrinolytique réduit vraisemblablement la mortalité, ce qui semble justifier son emploi, mal-gré l’augmentation du risque hémorragique. En l’absence d’état de choc franc, la létalité de l’EP est beaucoup plus faible sous simple traitement anticoagulant et ne semble pas justifier l’emploi de thérapeutiques plus agressives. Des études suggèrent toutefois l’existence d’un groupe de malades à risque intermédiaire défini par une dysfonction ventriculaire droite objectivée par l’échocardiographie ou le scanner et par l’élévation de la troponine ou des peptides natriurétiques. Si la fibrinolyse diminue significativement les décompensations hémodynamiques et la mortalité liée à l’EP chez de tels malades, son emploi s’accompagne d’une augmentation sensible des complications hémorragiques graves et ne diminue pas la mortalité globale. Son emploi ne se conçoit donc que chez des malades dont l’état hémodynamique se décompense sous traitement anticoagulant et peut-être chez quelques malades jeunes sans facteur de risque hémorragique.