Angiœdème bradykinique et médecine d’urgence : vers une optimisation des stratégies de prise en charge
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-016-1209-4Mots-clés :
Infarctus du myocarde, Cardioprotection, Conditionnement ischémique, Conditionnement pharmacologique, Hypothermie thérapeutique, Arrêt cardiaqueRésumé
La morbimortalité des angiœdèmes (AE) bradykiniques n’est pas négligeable. L’atteinte des voies aériennes supérieures est associée à un recours aux urgences puis à une admission en réanimation. L’œdème laryngé et la macroglossie sont plus fréquents chez les patients présentant un AE secondaire aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) que dans les formes héréditaires où les crises douloureuses abdominales sont plus fréquentes. L’atteinte laryngée et le caractère progressif de l’œdème sont des facteurs de risque d’hospitalisation lors des crises d’AE secondaire aux IEC. Les traitements médicamenteux spécifiques d’urgence comprennent principalement le concentré de C1-inhibiteur et l’icatibant. Ils doivent être administrés le plus tôt possible devant l’inefficacité des traitements antiallergiques. Un avis spécialisé, y compris en urgence, semble nécessaire à la bonne prise en charge des patients. Récemment, la prise en charge de ces patients a été bouleversée par le développement des liens entre médecins urgentistes et médecins référents du centre de référence des angiœdèmes à kinines. Une filière de soins et une prise en charge multidisciplinaire anticipée est indispensable à la bonne prise en charge de ces patients afin d’organiser la mise à disposition des traitements spécifiques d’urgence.