Relais des catécholamines en réanimation
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-011-0220-8Résumé
Bien qu’étant pratiqués de façon pluriquotidienne en réanimation, et souvent chez les patients les plus graves, les relais de catécholamines ne font l’objet d’aucune recommandation de pratique, et de trop peu d’études cliniques. Pourtant, ils sont souvent source d’instabilité hémodynamique et de modifications fréquentes des débits d’administration des catécholamines, elles-mêmes consommatrices de temps infirmier. Il existe plusieurs façons de réaliser ces relais, et ces différentes techniques cohabitent souvent au sein d’un même service. L’analyse de la littérature n’offre pas d’argument suffisant pour privilégier une technique plutôt qu’une autre. Il convient néanmoins de mettre en garde les équipes soignantes contre la fausse impression de sécurité conférée par les smart pumps et surtout de rappeler que le plus gros effort à faire en matière de perfusion n’est pas tant de trouver la meilleure technique de relais que de rationaliser et de simplifier les schémas de perfusion. Une sensibilisation et une formation des personnels médicaux et paramédicaux aux notions élémentaires d’hydraulique et de mécanique des fluides sont indispensables ainsi que le choix de dispositifs médicaux possédant les volumes résiduels les plus faibles possibles, des valves antiretour et un accès veineux le plus distal possible, minimisant les contacts entre différents produits et l’entraînement d’un produit par un autre.