Y a-t-il une place pour l’oxygénothérapie nasale à haut débit dans l’insuffisance respiratoire aiguë? Oui
DOI :
https://doi.org/10.3166/rea-2018-0009Mots-clés :
Système plein-vide, Pharmacie clinique, Gestion des stocks, Circuit du médicamentRésumé
L’oxygénothérapie à haut débit nasale (OHD) est une technique récente qui permet de délivrer un mélange gazeux humidifié et réchauffé à un haut débit via de larges canules nasales. L’OHD est d’utilisation plus simple que la ventilation non invasive (VNI), plus efficace que l’oxygénothérapie standard et apparaît comme une alternative intéressante dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) hypoxémique. L’OHD est mieux tolérée que la VNI, permet d’administrer une fraction inspirée en oxygène élevée, de générer un faible niveau de pression positive et de rincer l’espace mort dans les voies aériennes supérieures, ce qui améliore la mécanique ventilatoire et diminue la charge du travail des muscles inspiratoires. Une étude multicentrique randomisée et contrôlée récente a montré le bénéfice de l’OHD en termes de mortalité chez les patients en IRA hypoxémique comparativement à la VNI et à l’oxygénothérapie standard. Inversement, les bénéfices de la VNI dans la prise en charge de l’IRA hypoxémique sont débattus. Malgré l’amélioration de l’oxygénation, la VNI délivrée via un masque peut générer de grands volumes courants et ainsi être responsable de barotraumatisme. Chez les patients immunodéprimés avec une IRA, l’OHD semble également plus bénéfique que la VNI, mais des études sont nécessaires pour confirmer ces résultats.