Les pièges de l’acidocétose diabétique
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-015-1113-zMots-clés :
Brûlures, Inhalation de fumées, Intoxication au CO, Intoxication au cyanureRésumé
L’acidocétose diabétique résulte le plus souvent d'une carence absolue en insuline, fréquemment associée à une hypersécrétion d'hormones hyperglycémiantes et de cétogènes (principalement le glucagon). Le terme de cédoacitose (CDA) semble plus approprié pour désigner ce syndrome, la perturbation métabolique initiale et prédominante étant la cétose. La présentation classique est celle d'une triade associant hyperglycémie, acidose métabolique et forte concentration de corps cétoniques. De même que pour le diabète, son incidence est en constante augmentation, avec l’apparition de nouvelles formes cliniques. Elle peut engager le pronostic vital en raison de troubles cliniques et biologiques graves et des complications associées au traitement (œdème cérébral, détresse respiratoire aiguë, hypokaliémie, hypophosphatémie). Toutefois, la mortalité observée est faible et, la plupart du temps, le décès est lié au facteur déclenchant. Pour cette raison, l'admission de ces patients en réanimation est encore débattue. Fait intéressant, en l'absence d'essais randomisés, il n'y a pas de donnée montrant d'impact du niveau de soins sur la mortalité. Des recommandations sur la prise en charge thérapeutique sont régulièrement actualisées. Leur effet sur les résultats cliniques n’est pas démontré, l’adhésion des personnels à ces recommandations étant souvent médiocre. Cependant, la mise en œuvre d'un protocole « local » semble plus efficace pour diminuer d'une part la durée de séjour en réanimation et à l'hôpital et d'autre part éviter des erreurs liées à une prise en charge diagnostique et/ou thérapeutique inappropriée. L’objectif de cette revue est de mettre en évidence les erreurs à éviter dans la prise en charge de cette pathologie, en réanimation ou en unité de surveillance continue (USC).