Effets immunomodulateurs des macrolides au cours des pathologies respiratoires chroniques
DOI :
https://doi.org/10.1007/s13546-012-0639-6Mots-clés :
Aigu, Côlon, Imagerie, SonographieRésumé
Les macrolides ont une variété de propriétés physiologiques autres que leur seule activité antibiotique qui a justifié leur développement initial. L’ensemble de ces propriétés est généralement regroupé sous le nomd’immunomodulation. Ce spectre d’action s’étend à la régulation d’action leucocytaire et la production de médiateurs inflammatoires, au contrôle de la sécrétion de mucus et à lamodulation des mécanismes de défense de l’épithélium respiratoire. Ils ont également des propriétés antivirales et semblent pouvoir inhiber la formation de biofilm et la synthèse de facteurs de virulence de Pseudomonas aeruginosa. Ces propriétés sont généralement observées à des faibles doses et pour des temps d’exposition longs. L’intérêt des macrolides pour le traitement des affections respiratoires chroniques est croissant, principalement pour les atteintes inflammatoires marquées par des phases d’exacerbation, déclenchées le plus souvent par un stimulus infectieux. Leur bénéfice sur la prévention d’exacerbation dans la bronchopneumopathie chronique obstructive et la mucoviscidose est maintenant bien démontré. Leur utilisation dans l’asthme en traitement de fond n’a pas fait la preuve de son efficacité. Dans cette mise au point, nous nous proposons de revenir sur les propriétés immunomodulatrices des macrolides pour mieux comprendre les mécanismes d’action soutenant leur utilisation dans les atteintes respiratoires chroniques inflammatoires, et nous synthétisons les principales investigations cliniques de leurs utilisations dans la bronchopneumopathie chronique obstructive, la mucoviscidose et l’asthme.